Nouveau tir de loup au Mont-Tendre avant une manifestation d’éleveurs excédés
Contexte et chiffres clés de la régulation du loup au Mont-Tendre
Le tir signalé correspond au douzième loup prélevé dans la meute du Mont-Tendre depuis 2023, et quatre loups demeurent visés par l’autorisation de tir en vigueur. Parmi ces individus encore considérés comme susceptibles d’être chassés figure le mâle identifié M-351, longtemps perçu comme le plus problématique de la meute. Selon Frédéric Hofmann, chargé de la section vaudoise de chasse, pêche et surveillance, l’animal abattu serait un mâle subadult né l’année précédente.
Manifestation des éleveurs et contexte local
Quelques heures seulement après ce nouveau tir, des éleveurs vaudois ont organisé une action pacifique dimanche matin, coordonnée par l’Association pour la protection des animaux domestiques. Le rassemblement s’est tenu aux cols du Marchairuz (Jura vaudois) et au Mollendruz. Le dispositif visuel prévu incluait des croix en bois et des illustrations évoquant des attaques sur le bétail, avec des agriculteurs en gilet jaune et des tracteurs accentuant la lenteur du trafic.
Lors du reportage diffusé par RTS, des manifestants ont déclaré ressentir une fatigue marquée face à la situation et ont rappelé que des dizaines de vaches et de moutons avaient été touchés par des attaques cet été. Une éleveuse de Gimel a confié que le public ignore la réalité vécue sur le terrain et qu’il est nécessaire que l’opinion comprenne le désarroi et les répercussions sur les animaux d’élevage.
Demandes des organisateurs et cadre de la régulation
Les participants ont réaffirmé leur exigence de réguler rapidement la meute du Mont-Tendre et d’obtenir des résultats concrets. Une autorisation de tir dans ce sens avait été délivrée le 1er septembre, et les éleveurs souhaitent une action plus rapide. Ils demandent également que soient sanctionnés les personnes qui entravent le tir, notamment certains défenseurs de l’animal qui, selon eux, patrouillent dans les alpages et gênent l’opération.
L’association affirme rester favorable à une coexistence avec le loup, mais elle précise ne pas pouvoir accepter ce qu’elle perçoit comme des dégâts récurrents causés par cette meute. Du côté cantonal, on affirme faire le nécessaire pour réguler le loup dans les cadres fixés par la loi et avec les moyens juridiques disponibles.