Népal : un gouvernement transitoire en place en vue des élections prévues en mars

Un gouvernement provisoire nommé pour assurer la transition politique au Népal

Le Népal a procédé à la désignation d’un gouvernement d’urgence afin de gérer la période de transition en attendant la tenue d’élections générales. La première femme à occuper le poste de Première ministre, Sushila Karki, a prêté serment vendredi soir devant le président Ramchandra Paudel. Lors de cette cérémonie, le chef de l’État lui a adressé ses félicitations, espérant son succès ainsi que celui du pays.

Objectifs de la nouvelle gouvernance transitoire

Selon le secrétaire général de la présidence, Dipak Kaphle, la nouvelle Première ministre a pour mission immédiate d’organiser des élections pour la Chambre des représentants d’ici six mois, dans le cadre de la transition politique en cours.

Réactions et revendications des jeunes manifestants

Les jeunes ont été à l’origine de contestations massives, notamment sous la bannière de la « Génération Z », réclamant principalement la dissolution du Parlement. Ce mouvement de protestation a récemment annoncé avoir obtenu gain de cause, saluant ce qu’ils considèrent comme une victoire sur leur compte Instagram et rendant hommage aux sacrifices des manifestants tombés.

Parmi les figures clés des manifestations, Sudan Gurung a félicité la nouvelle cheffe du gouvernement lors de la cérémonie d’investiture, bien que son nom ne fasse pas l’unanimité parmi les protestataires, qui appellent à des changements radicaux dans plusieurs secteurs.

Une crise politique et sécuritaire sans précédent

Le Népal traverse une crise politique qui pourrait être la plus grave depuis la fin de la monarchie en 2008. Le début des violences a été marqué lundi, lorsque la police a ouvert le feu sur des manifestants dénonçant la censure sur les réseaux sociaux et la corruption des élites, entraînant la mort d’au moins 51 personnes, dont 21 manifestants et trois policiers, selon la police.

Les forces armées ont repris le contrôle de Katmandou, avec des soldats armés, des véhicules blindés et des chars patrouillant dans la capitale sous couvre-feu. Les civils ont parfois été autorisés à quitter leur domicile durant quelques heures afin de s’approvisionner en denrées essentielles.

Une situation critique un contexte de protestations massives

Face à cette crise profonde, le Premier ministre actuel a annoncé sa démission dans un contexte marqué par des manifestations d’ampleur exigeant des changements politiques et sociaux significatifs. La situation sécuritaire reste extrêmement tendue, et le pays doit encore gérer les suites de ces violences qui ont laissé des centaines de familles dans la douleur.