Négociateurs israéliens et Hamas au Caire et à Charm el‑Cheikh pour faire avancer le plan de paix

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Des pourparlers entre Israël et le Hamas se tiendront ce week‑end au Caire et à Charm el‑Cheikh, sur la mer Rouge, sous l’égide de médiateurs régionaux et internationaux, dont le Qatar, les États‑Unis et l’Égypte, selon le média Al‑Qahera News affilié aux services de renseignement égyptiens.

Les discussions sont prévues pour dimanche et lundi et devraient s’inscrire dans le cadre du plan de paix évoqué par les partenaires médiateurs. Des envoyés américains, Steve Witkoff et Jared Kushner, ont été dépêchés sur place.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a confirmé samedi l’envoi de ses négociateurs au Caire et a exprimé son espoir que tous les otages soient ramenés dans les prochains jours. Il a déclaré soutenir le plan présenté par les États‑Unis tout en précisant que l’armée israélienne resterait présente dans la majeure partie de la bande de Gaza.

Du côté du Hamas, le mouvement s’est dit prêt vendredi à libérer l’ensemble de ses prisonniers dans le cadre du plan annoncé le 29 septembre, en échange d’environ 2 000 détenus palestiniens, et à engager des négociations immédiates pour finaliser les détails du plan de paix.

Désarmement incertain et garanties exigées

Si les échanges de prisonniers seront au cœur des discussions, les questions de fond demeurent source de divergences. Le Hamas réclame des clarifications sur le retrait des forces israéliennes, notamment le calendrier et les limites territoriales qui seront fixées.

Par ailleurs, alors que le plan américain prévoit une démilitarisation totale du mouvement, le Hamas affirme vouloir conserver certaines armes défensives. Malgré les annonces, les bombardements ont provoqué au moins 65 morts dans la nuit de samedi à dimanche à Gaza, et le mouvement exige des garanties sur un arrêt durable et définitif de l’offensive israélienne.

Échanges de prisonniers et sécurité

Les discussions autour des échanges de prisonniers et des garanties de sécurité restent au cœur des pourparlers, selon les responsables présents sur place.

Gouvernance externe et options pour Gaza

La question de la gouvernance future de Gaza demeure l’un des sujets les plus sensibles. Le Conseil de la paix évoqué par Donald Trump et l’ancien premier ministre britannique Tony Blair est jugé inacceptable par le Hamas, qui voit cela comme une tutelle étrangère et une tentative de séparation entre Gaza et la Cisjordanie.

Le Hamas propose à la place de confier l’administration de Gaza à un gouvernement palestinien technocratique, indépendant et soutenu par les pays arabes et musulmans. Cette option semble recueillir un écho favorable dans la région, notamment en Égypte, en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis, au Qatar et en Turquie.

Position internationale et calendrier du cessez‑le‑feu

Donald Trump cherche à imposer son rythme pour transformer ce moment en succès politique. Il affirme ne tolérer aucun retard dans l’application du plan, qui exclut le Hamas de tout rôle dans la gouvernance de Gaza et prévoit l’exil des combattants du mouvement.

Les liens entre Trump et Netanyahu restent tendus. Des sources évoquent des réticences du Premier ministre, et Trump aurait recadré téléphoniquement Netanyahu et exhorté Israël à mettre fin immédiatement aux bombardements.

Dimanche, le président américain a assuré qu’Israël avait accepté une première ligne de retrait comprise entre 1,5 et 3,5 kilomètres à l’intérieur des frontières de Gaza. Dès réception de l’acceptation du Hamas, le cessez‑le‑feu serait mis en œuvre immédiatement.