L’Église catholique zurichoise teste une approche nouvelle pour prévenir les abus, confiée à une institution externe
Une réforme de la prévention des abus au sein de l’Église zurichoise
Une initiative inédite est lancée par l’Église catholique de Zurich : pour prévenir les actes d’abus, les responsables ne gèrent plus seuls les dossiers ; une institution externe devient chargée de la supervision et des mesures de prévention.
Écoute et accompagnement dédiés
Le dispositif prévoit d’écouter et d’accompagner les auteurs potentiels d’abus sexuels afin d’éviter un passage à l’acte, dans un cadre garantissant confidentialité et soutien psychologique.
Collaboration avec des universitaires
Pour la mise en œuvre, des psychologues de l’hôpital psychiatrique de Zurich travaillent avec les employés qui le souhaitent. Fanny De Tribolet-Hardy, qui dirige les consultations autour de la santé psychique et sexuelle au sein de l’Église, se félicite de ce partenariat avec une université et de la confiance accordée à cette institution.
Selon elle, cette démarche constitue un changement majeur : alors que les problématiques d’abus étaient traditionnellement gérées en interne, l’Église s’en remet désormais à une instance indépendante afin d’aborder ces questions avec un regard extérieur.
Cadre légal et confidentialité
La confidentialité des consultations est garantie, mais les psychothérapeutes restent tenus d’informer le ministère public si l’un de leurs patients présente des risques réels de passage à l’acte.
Références et contexte
Ce dispositif s’inscrit dans un contexte où une étude de l’Université de Zurich, présentée en septembre 2023, avait documenté plus de mille cas d’abus sexuels dans l’Église catholique suisse, et où de nouvelles affaires ont été révélées depuis lors. Par ailleurs, l’idée d’un registre numérique pour surveiller les prêtres a été évoquée et est à l’étude.