Le Louvre ferme temporairement la galerie Campana après un audit sur la fragilité des poutres de l’aile sud
Fermeture de la galerie Campana pour sécurité et précautions
Le musée du Louvre a annoncé la fermeture au public de la galerie Campana, qui abrite neuf salles dédiées à la céramique grecque antique, « par mesure de précaution », après qu’un audit a alerté sur la « particulière fragilité » de certaines poutres de l’aile sud.
La fermeture concerne temporairement les espaces concernés pendant que des « investigations » sont menées sur la fragilité des poutres portant les planchers du deuxième étage de l’aile sud du quadrilatère Sully, entourant la cour carrée du musée. Le musée décrit ces évolutions comme « récentes et imprévisibles ».
Un porte-parole du Louvre, contacté par l’AFP, n’a pas pu préciser quand cette décision prendrait effet ni sa durée.
Par ailleurs, les bureaux situés au deuxième étage de cette même aile sud et réservés au personnel seront évacués « au cours des trois prochains jours », selon le communiqué.
Éléments techniques et mesures complémentaires
Le musée indique que la décision s’appuie sur les conclusions d’un rapport d’un bureau d’études techniques remis vendredi, et ajoute avoir « immédiatement lancé une campagne complémentaire d’investigations afin de déterminer les causes de ces évolutions récentes et mener au plus tôt les travaux nécessaires ».
Contexte lié à l’aile sud et au casse du 19 octobre
La galerie Campana se situe sur la même aile sud où un commando de malfaiteurs est parvenu à s’introduire le 19 octobre, dérobant huit joyaux de la Couronne d’une valeur estimée à 88 millions d’euros. Les bijoux restent aujourd’hui introuvables.
État du musée et projets de rénovation
En janvier 2025, Laurence Des Cars, présidente du Louvre, a averti le Ministère de la culture sur l’état de grande vétusté du musée parisien, évoquant une « multiplication d’avaries » dans des espaces parfois très dégradés. Peu après, Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’un vaste chantier de rénovation et de modernisation, centré notamment sur le quadrilatère Sully. Le coût a été estimé à environ 800 millions d’euros par l’entourage du chef de l’État, chiffre réévalué à au moins 1,15 milliard d’euros par un récent rapport de la Cour des comptes.
À l’issue d’interrogatoires par des sénateurs sur le casse du 19 octobre, Laurence Des Cars doit être entendue mercredi matin par la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale.