Genève: le Grand Conseil adopte une exemption du salaire minimum pour les jobs d’été
Contexte du vote et cadre juridique
Le Grand Conseil genevois a approuvé, selon le texte porté par le PLR, le Centre, l’UDC et Libertés et justice sociale, une exemption du salaire minimum pour les jobs d’été. Le vote s’est soldé par 64 voix pour et 30 contre, les opposants étant les Verts et le PS.
Référendum et calendrier potentiel
Afin que ce texte puisse entrer potentiellement en vigueur dès l’été prochain, un amendement a ajouté un référendum obligatoire. La gauche avait déjà annoncé son intention de lancer un référendum, ce qui pourrait rallonger les délais. Le peuple aura le dernier mot.
Cadre existant et spécificité des jobs d’été
Actuellement, la loi sur l’inspection et les relations de travail (LIRT) prévoit des exemptions au salaire minimum pour les contrats d’apprentissage, les contrats de stage et les contrats de travail pour les jeunes de moins de 18 ans. En revanche, les jobs d’été n’y figuraient pas.
Conditions d’application
- Durée maximale de 60 jours pour un emploi estival
- Réalisation pendant les vacances scolaires et universitaires
- Seuls les étudiants immatriculés dans un établissement de formation reconnu entrent en ligne de compte
- Rémunération fixée à 75% du salaire minimum légal, soit environ 18 francs de l’heure
Débats et réactions
Selon la majorité de droite, il s’agit d’une exception ciblée et strictement encadrée qui permettrait aux employeurs de proposer des jobs d’été sans augmenter le coût horaire des salariés. La gauche rappelle que de nombreux jeunes qui travaillent pour financer leurs études et leurs besoins essentiels pourraient être davantage affectés par la mesure, et souligne l’absence de preuve d’un lien direct entre le salaire minimum et l’offre d’emplois saisonniers.
Le Conseil d’État soutient la mesure. En 2025, le salaire minimum genevois s’élevait à 24,48 francs de l’heure; pour un temps plein de 42 heures par semaine, cela représente environ 4 455 francs bruts mensuels. Le dispositif s’applique dans tous les secteurs, à l’exception de l’agriculture et de la floriculture.