Augmentation des interventions en protection de l’enfant et de l’adulte en 2024 : une tendance en progression

wpbot_image_kLUX9T

Une hausse notable des mesures de protection en 2024

Selon un communiqué publié mercredi par la Conférence en matière de protection des mineurs et des adultes (COPMA), les chiffres récents confirment une légère augmentation des interventions effectuées par les autorités compétentes ces dernières années. En 2023, deux tiers des mesures concernaient des adultes, tandis qu’un tiers s’adressait à des enfants.

Les types de mesures de protection pour les enfants

Parmi ces interventions, la mesure la plus fréquemment requise reste la curatelle de surveillance du droit de visite, représentant 43 % du total. Elle a pour objectif de favoriser la médiation entre parents en conflit tout en assurant le maintien des liens familiaux entre l’enfant et ses deux parents.

Variations selon les cantons

Certains cantons, tels que le Jura, le Tessin, le Valais ou Vaud, ont enregistré une augmentation significative du nombre de mesures de protection des enfants. La croissance, parfois supérieure à 10 %, a été qualifiée d’étonnante par Diana Wider, secrétaire générale de la COPMA, qui remarque cependant que, globalement, les cantons romands tendent à prendre en charge davantage de démarches de protection de l’enfant que leurs homologues alémaniques.

Une tendance à la baisse dans certains territoires

Inversement, treize cantons, soit la moitié du pays, ont observé une diminution des mesures de protection de l’enfant. Diana Wider évoque notamment l’introduction de solutions de soutien volontaire comme une possibilité pour expliquer cette tendance à la baisse.

Le rôle de la médiation dans les séparations

Dans les cas de divorce, la mise en place d’une curatelle de surveillance du droit de visite n’est pas systématique. La médiation familiale apparaît souvent comme une alternative plus adaptée, permettant d’éviter des mesures plus contraignantes. La ville de Berne, par exemple, a réussi à réduire de moitié le nombre de nouvelles curatelles en optant pour cette approche.

Le processus d’intervention et l’origine des signalements

L’Autorité de protection de l’enfance et de l’adulte (APEA) intervient principalement sur signalement, et non de sa propre initiative. Chez les enfants, ces demandes proviennent majoritairement de la police ou des parents. Concernant les adultes, la majorité des signalements émanent des proches (24%), tandis que 22% des demandes proviennent directement des personnes concernées, qui sollicitent elles-mêmes de l’aide.

Ces données soulignent une tendance croissante dans le domaine de la protection juridique des mineurs et des adultes, avec une diversité d’approches selon les régions et une évolution potentielle vers des solutions plus volontaires et médiatives.