Découverte exclusive des règles et décryptage de la cave à vins du Conseil fédéral suisse

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Les critères d’éligibilité et la gestion de la cave à vins du Conseil fédéral

Élus au sein du gouvernement, les membres peuvent choisir leurs bouteilles de vin en respectant un ensemble de règles précis. Il leur est notamment demandé de privilégier les vins suisses, avec une limite tarifaire fixée à 35 francs pour les vins rouges et 25 francs pour les vins blancs, exception faite des crus distingués par des prix, tels que le Grand Prix du vin suisse.

De plus, le volume de commandes annuelles est plafonné à 60 bouteilles et à un montant total de 5 000 francs par producteur. Ces informations, obtenues par la RTS en vertu de la loi sur la transparence, soulignent la nature encadrée de cette gestion vinicole au sein du pouvoir exécutif.

Une cave qui reflète la diversité des terroirs et des cantons suisses

Selon Jacques Chapatte, responsable de l’information à la Chancellerie fédérale, la cave du Conseil fédéral est un lieu où se retrouvent parfois les préférences des conseillers, notamment leur attachement à servir un vin de leur canton d’origine. La cave, qui peut contenir jusqu’à 2000 bouteilles, constitue une vitrine symbolique de la richesse viticole suisse. Elle couvre une large gamme de terroirs, de Bâle à Zoug en passant par le canton de Vaud. Lors d’événements importants, il est aussi possible de commander directement du vin, sans passer par la Maison de Watteville. Le budget annuel alloué sédente environ 70 000 francs, dont un quart est consacré à la bière et à l’eau minérale.

Une liste des 63 vins actuellement stockés dans cette cave est disponible, mise à jour au 1er août 2025, en consultation publique via la RTS.

Quel regard a un sommelier de renom sur la sélection ?

La vitrine du Conseil fédéral vise avant tout à mettre en valeur l’identité et la richesse des terroirs suisses. Cependant, la qualité de la sélection de vins a fait l’objet d’analyse par Antoine Sicard, sacré meilleur sommelier de Suisse en 2023. Interrogé par la RTS, il indique que si les réceptions officielles proposent d’excellents vins, il pourrait être envisageable d’ouvrir la palette avec davantage de variétés, notamment en mettant en avant des cépages autochtones moins connus.

Malgré ces limites, le sommelier estime que la sélection reste globalement réussie et contribue à défendre l’image d’une Suisse vinicole fière. Il reconnaît toutefois qu’à un budget de moins de 35 francs, il peut être difficile d’acquérir des vins suisses plus prestigieux.

Une couverture complémentaire disponible dans le 19h30 de Michael Maccabez évoque les difficultés d’accès aux coulisses du Conseil fédéral, reflet de la complexité de cette gestion vinicole opaque mais symbolique.