Arnaques liées aux cryptomonnaies en Suisse : une augmentation des victimes selon 20 minutes

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Contexte et chiffres clés en Suisse

Selon une enquête publiée lundi par les journaux du groupe Tamedia, les arnaques en ligne liées aux cryptomonnaies ont frappé les Suisses à hauteur de plus de 530 millions de francs depuis 2022.

Entre 2022 et 2024, près de 6000 plaintes ont été déposées à travers le pays, marquant une progression d’environ 65%.

Récits de victimes et mécanisme de l’arnaque

Dans les cas rapportés, une femme résidant dans le canton de Vaud a perdu plus de 200 000 francs après avoir été approchée par un homme anglais rencontré sur Tinder. Celui-ci prétendait œuvrer dans le secteur financier et proposer d’aider à faire fructifier un héritage par le biais de placements en cryptomonnaies.

Une autre quadragénaire a perdu 52 000 francs dans une mésaventure similaire.

Les deux cas illustrent le phénomène dit « Pig Butchering » — littéralement « abattage de porc » — où les escrocs, souvent installés en Asie du Sud-Est, gagnent la confiance de leurs victimes avant de les inciter à investir davantage via des plateformes qu’ils présentent comme « sérieuses ».

Enquête internationale et enjeux de récupération

Une enquête internationale à laquelle les journaux du groupe ont participé révèle que près de 29 milliards de dollars d’argent illicite ont été dirigés vers les principales plateformes crypto sur deux ans, dont environ 4 milliards issus de fraudes en ligne telles que le Pig Butchering.

Malgré les engagements de coopération affichés par des plateformes majeures comme Binance ou OKX, les victimes récupèrent très rarement les fonds perdus.

Situation en Suisse et limites des enquêtes

En Suisse, le taux d’élucidation de ce type de fraudes n’atteint que 6,6%.

Par ailleurs, les auteurs opérant à l’étranger et les autorités nationales se heurtent à des difficultés, faute de moyens contraignants, pour obtenir certaines informations pertinentes.