« Connemara » d’Alex Lutz : une adaptation cinématographique empreinte de mélancolie et de réflexions sur le temps qui passe
Une histoire d’amour et de résilience dans un contexte de transition
Hélène, incarnée par Mélanie Thierry, est une cadre parisienne qui traverse une période d’épuisement professionnel, sombrant dans un burn-out qui la pousse à quitter la capitale. Elle décide alors de retourner dans ses terres natales, les Vosges, à la recherche de renouveau et de sens.
Lors de son retour, elle retrouve Christophe, joué par Bastien Bouillon, son amour de jeunesse. Ancienne star locale du hockey sur glace, Christophe est aujourd’hui divorcé. Sa vie se partage entre la garde de son père, souffrant de démence, et la relation avec son fils, qu’il voit une semaine sur deux. Cette configuration fragile pourrait être remise en question par la décision de son ex-épouse de déménager, mettant ainsi en péril l’équilibre précaire de sa vie.
Une métaphore structurante et une exploration des blessures du passé
À travers cette romance tardive, Alex Lutz aborde les cicatrices du passé, les illusions de l’âge adulte ainsi que la recherche de sens dans un monde en mutation. Il explique dans l’émission Vertigo du 1er septembre qu’il a souhaité créer une narration qui mêle passé et présent, évoquant à la fois le corps en devenir et celui qui est devenu. Cette métaphore capillaire, inspirée par la chevelure de l’héroïne, structure la logique du film.
Le réalisateur insiste sur la complexité de ses personnages. À propos d’Hélène, il confie vouloir représenter une femme contemporaine, aux luttes quotidiennes et à la colère légitime, évoquant ainsi la réalité de sa génération. Quant à Christophe, il le décrit comme « un héros du quotidien, fidèle malgré les épreuves ».
Une atmosphère mélancolique sous fond de musique emblématique
Le film explore la mélancolie et la perception du temps qui s’échappe, deux thèmes chers à Alex Lutz. Ce dernier souligne que sa démarche n’est pas une nostalgie, mais plutôt une constatation du temps perdu, difficile à rattraper. La bande sonore joue un rôle crucial, notamment avec la chanson Les lacs du Connemara de Michel Sardou, qui marque la fin du film. Le morceau, chargé d’émotions collectives, sert de déclic pour Hélène, qui réalise qu’elle ne fait plus partie du monde qu’elle pensait pouvoir retrouver.
Une œuvre à découvrir dans les salles romandes
« Connemara », réalisé par Alex Lutz avec Mélanie Thierry et Bastien Bouillon, est en salle depuis le 10 septembre 2025 dans la région romande. L’art du film repose sur une réflexion sur la temporalité, la mémoire et la reconstruction personnelle.
En parallèle, Alex Lutz prévoit de revenir en Suisse début 2026 pour présenter son spectacle « Sexe, grog et rocking chair » dans plusieurs villes, dont Bulle, Monthey et Morges, confirmant ainsi sa polyvalence artistique.