Réorientation professionnelle des parlementaires non réélus : parcours, défis et perspectives
Contexte et réorientation après la non-réélection
Après des mois de campagne, le jour des résultats peut conduire à la déception. Isabelle Pasquier-Eichenberger, députée verte genevoise, n a pas été réélue au Conseil national lors des élections fédérales de 2023 et se souvient de ce moment. Elle évoque une journée difficile et reconnaît ne pas avoir suffisamment anticipé l éventualité de ne pas être réélue.
Des parcours professionnels après le mandat
Pour certains parlementaires, la fin du mandat n est pas une surprise. Philippe Bauer, avocat, François Pointet, ingénieur informatique, et Michel Matter, ophtalmologue, ont pu se consacrer pleinement à leur métier après leur passage par l hémicycle, que ce soit en parallèle ou après la fin du mandat.
Isabelle Pasquier-Eichenberger raconte avoir dû s inscrire au chômage et avoir retrouvé un poste huit mois plus tard, tout en conservant des mandats entre-temps.
Aujourd hui, Pasquier-Eichenberger travaille pour l État de Genève et souligne que l engagement écologiste peut être perçu comme un frein par certains employeurs ou observateurs.
Le retour en politique peut-il ouvrir des portes ?
La question des opportunités après le mandat dépend du contexte et du profil. François Pointet rappelle qu il faut être conscient du parti auquel on milite, et que l appartenance à un petit parti peut limiter les ouvertures ; il estime n avoir vu aucune porte s ouvrir jusqu à présent.
En revanche, Valentine Python note que le statut d ancienne conseillère nationale permet de rester présent dans les esprits et peut soutenir certaines sollicitations.
Denis de la Reussille, membre du POP neuchâtelois, a poursuivi des engagements dans des fondations, des conseils d administration ou des associations, comme la présidence de la Société mycologique des montagnes neuchâteloises.
Retour éventuel à Berne et orientations futures
Pour la majorité des anciens élus interrogés par la RTS, le retour à Berne n est pas une priorité immédiate. Philippe Bauer explique qu il a des amis qui l encouragent à revenir, mais il préfère évaluer les motivations et les propositions qui pourraient justifier une nouvelle candidature.
Isabelle Pasquier-Eichenberger aurait pu revenir pour succéder à Nicolas Walder au Conseil d’État genevois, mais elle a choisi de rester fidèle à son poste actuel.
Michel Matter reste actif dans le domaine de la santé et participe régulièrement aux médias; il indique qu une réflexion personnelle sur le privé, le professionnel et le politique est envisagée pour 2026.
Source: Elias Baillif/hkr