Dépistage du cancer du sein : un dispositif portable sans rayons X promet d’améliorer la détection

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Une solution portable pour les seins denses

Chaque automne, la couleur rose revient sur les façades et les réseaux sociaux, rappelant les campagnes de prévention contre le cancer du sein. Derrière les messages de sensibilisation, les obstacles techniques persistent, notamment pour les femmes présentant un tissu mammaire dense, qui complique la lecture des mammographies.

Lorsque le tissu est dense, l’image peut devenir floue et il devient difficile de distinguer une tumeur du tissu environnant. L’IRM offre une meilleure précision mais reste coûteuse et peu accessible, tandis que l’echographie peut multiplier les faux positifs.

Une piste née à Calgary

Face à ce constat, Jérémie Bourqui, ingénieur fribourgeois installé au Canada, a développé une approche alternative à l’aide d’un appareil portable et dépourvu de rayons X, actuellement en cours d’exploitation au sein de sa start-up.

Les premiers essais ont été menés chez des patientes en chimiothérapie et les résultats sont encourageants. Selon le chercheur, “D’abord, on a regardé si on pouvait voir la tumeur. Ensuite, on a regardé si on pouvait la voir changer de propriétés et de taille. Et on a vu qu’on avait vraiment des contrastes très importants dans les seins denses (…). On a pu détecter ces tumeurs dans tous les cas des dames qui avaient des seins denses”, précise-t-il.

Un enjeu pour des dizaines de femmes

Ce type de tissu mammaire dense concernerait “approximativement la moitié de la population féminine au-dessus de 45 ans, et bien plus en dessous”, souligne Bourqui.

La technologie est actuellement en cours d’homologation au Canada. D’autres essais cliniques sont prévus pour confirmer son efficacité et évaluer le risque de faux positifs ou de faux négatifs.

Perspectives et déploiement potentiel

Le praticien envisage déjà une utilisation en cabinets médicaux, sur le modèle simple et rapide comme la prise de tension artérielle, afin de favoriser un dépistage plus précoce, plus sûr et plus accessible.

Pour l’instant, il s’agit d’une étape. Le dispositif devra passer par d’autres essais cliniques et l’homologation avant une éventuelle diffusion plus large.

Reportage radio : Alexandra Richard

Adaptation web : ther