La Chine durcit les contrôles à l’exportation des technologies liées aux terres rares
Le géant asiatique demeure le premier producteur mondial de ces matériaux essentiels pour le numérique, l’automobile, l’énergie et l’armement.
Depuis avril, la Chine a instauré un système de licences pour certaines exportations de terres rares, une décision qui a suscité des perturbations dans plusieurs filières à l’échelle mondiale.
Contexte et points de friction
Les terres rares ont été un élément de friction lors des récentes négociations sino-américaines, Washington accusant Pékin de ralentir délibérément l’approbation des autorisations d’exportation.
Mesures et portée
Les contrôles annoncés jeudi visent désormais les technologies liées à l’extraction et à la production de ces matériaux, selon le ministère du Commerce dans un communiqué.
Des restrictions extraterritoriales seront également imposées à des entités exportant des articles produits à partir de terres rares chinoises ou de technologies chinoises associées, précise le ministère dans un communiqué distinct.
Concrètement, les exportateurs étrangers devront obtenir une autorisation préalable avant expédition; mais toute demande d’exportation destinée à des clients militaires étrangers sera systématiquement refusée, a souligné le ministère.
Justifications invoquées et enjeux
Selon un porte-parole du ministère du Commerce, certaines organisations et individus étrangers auraient transféré ou fourni des articles contrôlés de terres rares d’origine chinoise, directement ou après transformation, pour une utilisation dans des domaines sensibles tels que le militaire. Cette pratique aurait gravement porté atteinte ou constituerait une menace potentielle pour la sécurité nationale et les intérêts de la Chine.
La Chine demeure dominante dans l’extraction et le raffinage des terres rares, ce qui lui confère un avantage dans un contexte de tensions commerciales avec les États-Unis.
afp/hkr