Prolongation du bail pour la ferme biologique de Bassenges sur le campus de l’EPFL jusqu’en 2030
Un report de l’échéance du bail liant l’EPFL au collectif Cambium
Le contrat de location concernant la ferme située à Bassenges, sur la partie ouest du campus lausannois de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), a été prolongé jusqu’au 31 janvier 2030. Cette décision découle d’un accord négocié dans le cadre d’une procédure de conciliation, comme l’a annoncé l’EPFL mardi dans un communiqué officiel.
Une résiliation initiale reportée de quatre ans
Le bail, conclu en 2020 pour une durée initiale de six ans, devait normalement prendre fin le 31 janvier 2026, date à laquelle la micro-ferme gérée par le collectif Cambium aurait été réaffectée en centre scientifique. Cependant, cette résiliation a été contestée par le collectif, ce qui a conduit à un décalage de l’échéance, désormais fixée à 2030. Cette prolongation permet ainsi de maintenir l’activité agricole sur le site pendant encore quelques années.
Projet de reconversion de la ferme et de ses bâtiments
L’EPFL prévoit d’y installer le Centre interfacultaire Bernoulli, un institut de recherche et d’enseignement de renommée internationale, actuellement hébergé dans des locaux temporaires. Les bâtiments classés au patrimoine devront faire l’objet de rénovations pour répondre aux besoins du nouveau centre dédié aux mathématiques, à l’informatique et à la physique théorique.
Les terres agricoles continueront-elles à être exploitées ?
Il est précisé que les terrains cultivés par le collectif Cambium devraient conserver leur vocation agricole et écologique après le départ des exploitants. Toutefois, la légalité concernant la transformation de ces bâtiments agricoles en bureaux ou autres activités professionnelles n’est pas explicitement confirmée, et aucune procédure d’enquête publique n’a été signalée à ce jour pour changer leur usage.
Les enjeux pour le collectif Cambium et la pérennité du projet agricole
Le collectif Cambium se dit soulagé par l’accord trouvé avec l’EPFL, tout en réaffirmant son désir de voir perdurer la ferme urbaine et collective au sein du campus. Sur son site internet, le collectif insiste sur le fait que la parcelle et ses bâtiments doivent rester à vocation agricole et invite à signer une lettre ouverte en faveur de la pérennisation du projet agricole. Il souligne également qu’aucune démarche officielle de changement d’affectation n’a été engagée et exprime ses réserves quant à une éventuelle reconversion en simples bureaux à l’avenir.