Grèves des maçons vaudois, fribourgeois et genevois : contestation des conditions de travail et des propositions patronales

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Grève coordonnée des maçons dans les cantons de Vaud, Fribourg et Genève

Réunis à Lausanne vendredi soir, les maçons vaudois ont exprimé leur opposition aux propositions de la Société suisse des entrepreneurs (SSE), qu’ils estiment susceptibles de modifier en profondeur leurs conditions de travail, selon un communiqué publié samedi par le syndicat Unia.

Des propositions jugées inacceptables

Les mesures présentées par la délégation patronale incluent notamment une semaine de travail de 50 heures, l’impossibilité de calculer le temps de déplacement sur les chantiers, une flexibilisation de 400 heures de travail et l’élargissement du travail du samedi sans majoration, propositions jugées inacceptables.

Impact sur le secteur et sur la main-d’œuvre

Pour Pietro Carobbio, responsable de la construction chez Unia Vaud, ces propositions pourraient aggraver la pénurie de main-d’œuvre et fragiliser un secteur déjà confronté à un manque de personnel.

À travers cette mobilisation, les maçons vaudois réclament des journées de travail moins longues, la fin du temps de déplacement non rémunéré, une pause payée et une hausse salariale équitable pour tous les travailleurs.

Fribourg : même mouvement et échéances

Avant Vaud, les maçons fribourgeois ont adopté à l’unanimité une grève prévue les 3 et 4 novembre, lors d’une assemblée générale intersyndicale le 27 septembre. Les syndicats Syna et Unia Fribourg ont relayé ce vote massif.

La prochaine date de négociation est fixée au 28 octobre. En cas d’échec des discussions, un vide conventionnel CN et CCT fribourgeois pourrait courir à partir du 1er janvier 2026.

Genève : solidarité et actions prévues

Les maçons genevois ont également adopté la grève pour les 3 et 4 novembre, décision prise fin septembre et soutenue par 94% des suffrages exprimés.

Selon les syndicats SIT et Unia Genève, ce vote témoigne d’une détermination des travailleurs à défendre leurs conditions face à ce qu’ils considèrent comme des attaques patronales sans précédent.